« Je suis productrice de savon à froid et shampoing solide depuis 2015, dans un premier temps comme auto-entrepreneur et depuis avril 2017 en société.
Ma sensibilité à la préservation de notre santé et de notre planète remonte à déjà plus de 20 ans. Par l’alimentation dans un premier temps pour entrer très vite dans l’univers des huiles essentielles puis, dans le soin de notre peau et la démarche zéro déchet.
Mon arrivée à Châtellerault en 2010, m’a ouvert les yeux sur le nombre de producteurs locaux en agriculture biologique présents sur le territoire chatelleraudais.
Depuis que j’ai créé l’activité de savonnerie artisanale, j’ai pris conscience à quel point, nous pouvons diminuer considérablement notre impact écologique au quotidien, par des produits simples, par de petits gestes. Avec peu de choses, nous pouvons beaucoup, pour nous, pour nos enfants. Tout un chacun peut travailler à la démarche du colibri.
« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde. »
– Gandhi.
Pour cela, il faut s’unir, il faut communiquer, il faut éduquer et accompagner. Donner les outils à chacun pour faciliter ce changement sans ôter la part de l’autre.
Pour faire ma modeste part, j’organise des ateliers pour apprendre à ceux qui le souhaitent à apprendre à fabriquer leurs produits cosmétiques. Il est capital de retrouver des savoirs-faire que nous avons oublié, de redevenir acteur de ce que nous consommons. A ceux qui me disent qu’il est important de consommer sinon notre économie va s’effondrer, je leur réponds qu’il ne s’agit pas de ne pas consommer mais de consommer moins et autrement.
La surconsommation dans laquelle nous vivons et que nous subissons, envoie nos enfants dans une impasse considérable. Je prends conscience du paradoxe de notre société qui demande à nos enfants de faire des études, de penser à leur avenir, de faire des enfants alors que tous les écologistes prédisent l’effondrement de la planète avec des catastrophes climatiques dont nous ne mesurons pas encore toute l’ampleur, mais qui est, dans les conditions dans lesquelles nous surconsommons, inévitable. Je mesure donc l’angoisse de ces jeunes en quête de sens, d’avenir.
Ne les mettons pas dans une survie que nous ne voudrions pas subir nous-mêmes.
Privilégier les filières locales si possible, revaloriser les commerces de proximité, notamment en centre ville et retrouver des liens sociaux, lutter pour que les produits d’origine biologique soient accessibles à tous, éduquer nos jeunes pour faire face à un avenir incertain, accepter de consommer autrement, encourager les artisans qui, pour la plupart font un travail propre, dans une conscience des enjeux écologiques. Voilà les enjeux pour lesquels je m’engage quotidiennement. Boris Cyrulnik s’exprimait récemment sur la perspective de nouveaux métiers à inventer, à créer.
Je collabore à la mise en oeuvre d’une ferme urbaine dans un couvent en reconversion avec comme projet d’y créer des jardins partagés, des ruches, un compost collectif, la transformation de produits sur place mais aussi un volet pédagogique de sensibilisation auprès des publics par des formations, des ateliers, des temps d’échange.
Parce que l’union fait la force, ensemble nous pouvons être acteurs de ces changements. Accompagner les plus démunis parce qu’eux aussi ont le droit de manger sainement, de prendre soin de leur santé comme tout un chacun. Parce que ces changements permettent de réduire le budget du ménage et redonne du pouvoir d’achat. Un pas derrière l’autre, nous pouvons agir ensemble. »
– Pascale MARCELINO, Candidate sur la liste Unis pour Vivre Heureux.